Voilà, après 300 pages, me voici à la fin de ce voyage incroyable, ou je fus en perpétuelle concurrence avec l'actualité rattrapant mon imagination. qu'il s'agisse des Illuminati ou des Panama Papers, ce que j'écris au fur et à mesure était systématiquement démantelé par une actualité agitée et mouvementée. je n'ai jamais vécu cela. s'en était presque déroutant à la longue, puis, avec les annonces de plus en plus fracassantes notamment depuis le début de l'année, je me suis laissé faire par cette actualité, l'incluant directement dans le texte, ce qui rend encore bien plus cohérent et prenant ce livre. Voilà, plus de temps que prévu, de nombreuses recherches et la passion plus que jamais dans ce document qui pourrait bien faire mal là ou ça fait mal. Lisez plutôt le début.

Extrait :

Le scandale du mouvement Stronger

On ne peut dissocier le scandale du mouvement Stronger à Loris. C’est grâce ou à cause de lui qu’on a découvert cet abject réseau d’établissements pour pervers narcissiques. Un mystérieux groupuscule, trouble et dangereux à la pointe de la génomie ; un mouvement en marche pour détruire tout ce qui avait été construit depuis toutes ces années. On en faisait des chiens enragés, au détriment de leur vie. Des bulldogs furibonds et affamés voulant en découdre avec les misérables, les faibles et les nantis. Ne visant que le court terme et rien d’autre.

L’oligarchie de nos pays industrialisés et émergeants ne pouvait continuer impunément à prendre ses citoyens pour des primitifs et des ignares se contentant des miettes. L'avilissement de ces vieilles républiques prônant une démocratie libre tout en préparant le plus grand génocide restera toujours une énigme, car tout se répète tout le temps depuis que l’homme est homme. Il fallait stopper cette ignominie et faire basculer le monde pour faire prendre conscience de l’ampleur du cataclysme annoncé. Former des gamins, pervers dans l’âme pour les lâcher tels des loups dans les entreprises était chose aisée. Ça paraît tellement de la science fiction, que personne ne les a vu venir. Qui aurait pu se douter et imaginer un seul instant une telle conspiration et ce, dans le monde entier. Moi-même, au moment où j’écris ceci, ne peux me résoudre à croire ce que je vais vous dévoiler au cours de cette affaire.

Après tout, il y avait bien des bonzes au Mont Pellerin, pourquoi pas des gamins surdoués en manipulation à Aberdeen ou à Murcia. Des centaines d’établissements enfantant des monstres, des tyrans tout puissants à peine pré-pubère au Pays de Heidi mais dans des dizaines d’autres nations bien plus avides encore de pouvoir. De féroces carnassiers ne s’embarrassant pas de remords. Des machines à tuer. Des tueurs, oui, et je pèse mes mots car j’étais sans doute comme la plupart qui liront cette histoire : j’étais sceptique, je n’y croyais pas. C’était… c’était tout simplement inimaginable. Impensable.

Lorsque Laurent Genoud me contacta pour m’en parler ce jour de novembre ou le thermomètre affichait près de 15°C, je ne l’ai pas cru bien sûr. Tout comme je ne croyais pas les Crocus en fleur le long du chemin de la chapelle de Fiel, un endroit plein Nord et plutôt froid. Il me fallut bien admettre que le va et vient incessant de voitures noirs amenant les lauréats dans l’antre du mal, ne sentaient pas bon. Pas bon du tout. Des plaques d’immatriculation de pays exotiques comme l’Oman ou le Qatar au Corps Diplomatique usant de toute l’immunité qui savait tant les préserver. Il y avait de la mafia dans l’air, comme un parfum de scandale. Une conspiration sous-jacente et dangereuse cachée derrière ces murs. C’est un peu comme si tous ces établissements disséminés un peu partout sur le globe construisaient chacun un morceau du Zeplin, pour qu’un jour, cet étrange engin puisse voler et dominer le monde ou exploser.  Le monde du travail en l’occurrence. Mais dans quel but ?