Toute la beauté du Monde
Toute la beauté du monde. Il me faut bien ça pour venir à la vie. La vraie vie. Être vivant. Se sentir vivant. Avant, je ne l’étais pas vraiment. Je vivotais, m’évertuais à me fondre dans la masse de tous ces corps sans trop me faire remarquer, mais je ne vivais pas, je m’en rends compte à cet instant.
Alors, je suis moi. Entier. Heureux sans en rougir. Je sais que les portes que je viens d’ouvrir ne peuvent se refermer. Tout au plus, m’amener à en ouvrir d’autres…
Je suis moi. Un moi que j’ai traîné dans les péripéties les plus rocambolesques et parfois périlleuses. Que j’ai laissé avoir faim et soif. Avoir peur… Ce moi-là, celui que nous recherchons tous et que nous mettons parfois toute une vie à trouver. Et cela sans succès souvent.
Ce moi-là me plaît, me séduit, avec ses affres et ses balafres, ses nombreuses fêlures et sa rage qu’il canalise plutôt bien, au vu de ce qu’il a vécu. Celui-là m’enjolive, et c’est plutôt une chance à cet âge. Une aubaine, pour qui sait le supputer.
Oui, ce moi-là me convient bien. Il n’est pas si mal. Il peut se regarder dans la glace sans détourner les yeux, sans rougir. C’est ce qu’on pourrait appeler : S’Aimer. Et c’est ce qui manque tant et tant. Je le découvre partout. Dans mon pays, mais aussi ailleurs, dans d’autres cultures. Il n’y a pas de frontière. Pas de barrière. Et tant que l’on n’arrive pas à s’aimer soi-même, je ne crois pas qu’on puisse aimer. Vraiment aimer.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 106 autres membres