T O U S D E S A N G E S

T O U S         D E S          A N G E S

SINCERES CONDOLEANCES

Se peut-il que nous disparitions comme ça. D'un claquement de doigts et avec tous nos souvenirs, notre vécu et notre expérience ? Le rideau une fois tiré nous plonge-t-il dans le black out total ou avons-nous droit à un petit sursaut? Bien des questions qui hantent les esprits. Interrogation légitime, qui titille souvent l'imaginaire et tutoie le surnaturel...

 

Me vint alors et tout naturellement cette histoire pour le moins original, écrite en 9 nouvelles pouvant se lire indépendamment ou à suivre, un lien les reliant entre elles, cette satire explore les méandres de nos âmes d'un ton caustique et sans détours. Irrévérencieux et sans complexe, ses 9 récits explorent les vies de gens ordinaires en apparence...

Une belle palette de personnages machiavéliques ou non et une surprenante synthèse de notre belle société.

 

 

 

 

Sincères

Condoléances

1. En Apesanteur

 

 

 

 

 

 

     Tout commença véritablement avec Oscar. Du moins, c’est celui dont je me souviens le mieux depuis que ça m’a pris. Du premier je veux dire. Du premier lascar investi non sans mal, je dois bien l’avouer, et dont le parcours est clair dans mon esprit. Il y en eut certainement d’autres avant lui, mais ce ne sont que de vagues fragments de leur existence que j’éprouve en moi, rien de plus.

 

     Sachez-le, on ne revient pas indemne d’une telle corvée. Ça laisse des traces, des cicatrices, des entailles. Et si je m’évertue à nettoyer vos résidus, il va de soi que j’accumule, pour ma part, nombre de détails ne m’étant pas familiers, mais devenant miens sans que j’y aspire.

 

     N’allez pas me demander comment ni pourquoi. C’est ainsi. Je tombe dans les pommes ou ce qui s’apparente fortement à une perte de conscience, et badaboum, je me retrouve en suspens au-dessus du cercueil ou de l’urne d’un défunt, au beau milieu de la famille, parents, amis et hypocrites de tous azimuts, cela va de soi. Bref ! Je n’ai pas la bonne place si vous voyez ce que je veux dire… Mais si, vous savez bien ! Ces vingt et un grammes ou ce supplément d’âme qui s’évapore pour aller rejoindre l’au-delà ou ce qu’on croit être l’ailleurs, eh bien c’est moi.

 

     Je me souviens être tombé de très haut ce jour où on enterrait cet enfoiré d’Oscar, haltérophile à ses heures et antiquaire plutôt malhonnête, au vu de ce que je pouvais constater dans cet intérieur si mal fagoté. Car je sais tout, tenez-le vous pour dit, une fois entre les murs de votre recueil mémoriel. Sans doute était-ce pour cela qu’Oscar s’appliqua à rendre si plaisant cette apparence.





29/01/2013
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