Même pas peur !
Même pas peur !
Pas besoin d'attendre Halloween pour se faire peur. Pas que les courges qui peuvent impressionner.
Lorsque je me suis retrouvé dans ce no man's land qu'est cet incroyable endroit que le parc national de Saguaro dans l'Arizona aux USA, je peux vous dire qu'en me sentant observé depuis un moment, j'ai cru halluciné lorsque derrière moi, s'est dressé cet étrange visage tout en épines. Me regardant de coin, j'ai presque pris peur alors que le soleil se couchait et que les cris des coyotes s’amusaient à parfaire l’ambiance.
Lorsque je me suis attardé sur ce visage végétal impressionnant et inquiétant comme il se doit, j’ai été transis d’une étrange sensation. Et de bien des questionnements…
Seul au milieu de nulle part, j'ai commencé à être encerclé de toutes côtés par des visages on ne peut plus expressifs, comme si cette nature aux abois et retranchée à la frontière Mexicaine prenait un malin plaisir à singer l’être humain.
Et m'a explosé au visage, ce pan de mon enfance, ou l'imaginaire me donnait la main, pour m'emmener dans des mondes insoupçonnés. Des mondes merveilleux ou suppurant quelques plaies, me rassurant ou au contraire, me déstabilisant, mais toujours, m’emportant dans un fatras d’émotions insoupçonné et salvateur.
Là, au milieu de ces épines sans nom m’apparut le petit bonhomme que j’avais été, enjoué, curieux et un peu hyperactif il faut bien l’avouer, mais à l’époque, ce mot n’existait pas encore. Point de Rétaline ou autre substance sensée calmer mes ardeurs et ma ferveur à croire en l’impossible, et à cautionner les chimères, voguant au gré des humeurs devant mes yeux.
Là, au milieu de ces géants d’épines, je donnai la main à l’enfant vivant que je fus, pour ne plus jamais, oh grand jamais le lâcher. Certain, qu’en le gardant précieusement à mes côtés, la vie n’en serait que plus colorée, enluminée et joyeuse ; mes yeux, toujours admiratifs du plus insignifiant petit bonheur. De la plus infime particule, me plongeant dans un tourbillon d’émotion ou l’étonnement en serait le gardien suprême et l’éblouissement, une vague obsédante me rappelant à tout instant, que mon empreinte n’est qu’un passage sur cette terre.
A moi de me surprendre et de surprendre ces voyageurs d’une vie, pour que mes actes soient empreints de bienveillance et de munificence, lancées comme une poussière d’étoiles que l’on pourra suivre et reconnaître ou que l’on aille et dans le temps...
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