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Les Vampires

Les Vampires

Je ne vais pas m’entretenir ici de ces anges déchus au teint pâle et au sourire carnassier. Se délectant de sang d’innocentes victimes qu’ils auront envoûté d’un regard ourlé.

Non, je vais vous parler d’êtres bien vivants. Chauds. Généreux pour beaucoup. Acrobates d’humeur invétérés, ils se faufilent le long de la vie en ne sentant que les coups, semble-t-il.

Meurtris, désarçonnés, blessés, ils n’auront que la défense pour réponse, et ce besoin perpétuel d’être et de se sentir aimé.

 

Curieux manège que celui de ces vampires nous suçant l’essence même de la vie. Notre énergie. Nos ressources les plus précieuses qu’il est sage de garder sans cesse à l’œil dans le monde dans lequel nous nous débattons.

 

Prédateurs malgré eux, le plus souvent esseulés, ils n’hésiteront pas à fendre sur vous si par malheur, vous baissiez votre garde.

Gare aux dégâts causés par ces  malheureux et se délectant de votre sève. Jusqu’à la lie. Jusqu’à la moelle. Jusqu’à la dernière particule vous rendant si vivant.

Exubérants, excessifs et  quelque peu paranos, ils se grefferont à vous comme un mollusque peut se marcotter à un rocher. Tenteront par tous les moyens, de vous suivre, de vous singer, d’être vous, pour les cas les plus extrêmes, et croyez bien que cela existe.

 

Dites-vous que si cela vous arrive, vous serez toujours le monstre, si sur le tard, vous deviez réagir et déloger cet énergumène d’une manière plutôt malhabile et expéditive, car il n’est jamais aisé de se départir de quelqu’un. Quelqu’un aux abois qui plus est, de fragile et de touchant.

 

Mais soyez prudents face à ces enjôleurs tirant sur la corde sensible et faisant leurs yeux de cocker les plus craquants, ou vous sombrerez avec eux à bord de l’embarcation bancale leur servant de transport existentiel.

 

Votre côté saint-bernard peut se rendre utile autrement qu’en nourrissant quelques illusions à une âme bien seule, faisant tout, pour être heureuse mais ne supportant pas que vous le soyez !

 

 

Oui, je vous le dis, les vampires, les vrais, ceux pouvant s’enorgueillir de nous rendre le teint blafard et le verbe hésitant, ne sont pas ces princes de la nuit en voulant à votre sang. Non. Mais bien ces malheureux, affamés et cabossés, n’hésitant pas à tout brûler sur leur passage. Un être écorché vif prêt à sortir les griffes à la moindre contrariété, à la plus petite baisse d’attention leur étant vouée, si par malheur, vous aviez posé votre regard bienveillant sur eux.


 

Tenez-le vous pour dit, être charitable est une chose. Se faire avaler tout cru en est une autre, et croyez bien que certains ont tous les sortilèges et malices nécessaires dans leur chapeau. Un envoûtement vous trainant dans la culpabilité avant de vous désigner comme bourreau.

 

Respectez l'auteur, n'oubliez pas que ces textes sont protégés par le copright

 © 2011 - Didier Leuenberger - Tous droits réservés. 




28/07/2011
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