Les Paniqueurs
Les Paniqueurs
Flippés en permanence sans se soucier de leurs camarades, ils ne sont pas en état de penser à quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, tant la panique les gagne. Égocentriques à leur heure, les paniqueurs souffrent plus qu’ils ne font souffrir, et se voient bien malgré eux, emportés dans un maelström endiablé leur donnant le tournis et bien plus encore….
Faisant profiter les autres de leurs spasmes involontaires et le plus souvent ingérables, les paniqueurs n’y vont pas par le dos de la cuillère en général.
Un rien les déstabilise, et les angoisses qui les hantent leur font perdre pieds à maintes reprises.
La moindre étincelle, le moindre doute et patatras, c’est la girouette qui se met en route, emportant dans son sillage, toute une clique de quidams encore plus anxieux qu’eux.
Cyclone puissant et dévastateur, le paniqueur à le don de transmettre cet état fébrile, le faisant le plus souvent, péter une durite.
Il doute en permanence, bien qu’il n’ait pas une si mauvaise estime de lui-même. Mais c’est plus fort que lui, la tempête fait rage en son intérieur même le plus rieur.
Il ne peut cacher son inconfortable statut dans une société si bien rangée et programmée, et se voit de plus en plus mal approprié au milieu de ces requins au dents longues, se gaussant le plus souvent à son insu. Ou en rajoutant une couche, histoire de voir si leur souris paniqueuse, se dépêtrera de l’imbroglio dans lequel il l’auront fourrée.
Sujet aux ragots et moqueries en tous genres, il est souvent source de conflits pour qui ose le lui dire, car son état de junky à la peur de ne jamais y arriver renvoi bien des images, bien des reflets que d’aucuns ne désirent avoir pour témoin.
Paralysés par les problématiques les plus désinvoltes, les paniqueurs se voient court circuités dans leur élan et brassent de l’air sans vraiment avancer.
Malgré les alizés, malgré les courant chauds et rassurants, les paniqueurs se voient indéfectibles et imperturbables dans leur transe que même une magie Voodoo ne pourrait assagir.
La vie passe pour ces enragés, ces paniqués de l’instant présent et de l'après, sans qu’ils n’aient vraiment le temps d’en apprécier le bienfaits et peut-être est-ce cela que nous devrions avoir à l’esprit, lorsqu’une de ces girouettes s’éparpille aux quatre vents sous nos yeux, jusqu’à nous rendre blême ; jusqu’à nous donner mal à la tête, jusqu’à nous fendre le crâne et user nos nerfs sans vergogne…
© 2013 - Didier Leuenberger - Tous droits réservés
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 106 autres membres