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Les créatifs vainqueront les multinationales

Le monde tourne, Juillet 2017

Les créatifs vainqueront les multinationales

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Voilà-t-il pas qu’un désaxé veut nous refaire le remake de massacre à la tronçonneuse en essayant de découper tous les membres d’un bureau, dans le canton de Schaffhouse en Suisse. Si c’est pas malheureux…. Mais en y réfléchissant de plus près, ne remarquez-vous pas une recrudescence de phénomènes inexpliqués ? N’avez-vous pas relever combien les actes de dingues se multiplient ? Est-ce une réalité où juste une impression ? Y a-t-il une augmentation de pétages de plombs en tous genres ou est-ce mon imagination qui me joue des tours ? Ou cela est-il tout simplement une équation logique, étant de plus en plus nombreux sur terre et dans nos pays respectifs, la cohabitation ne déclenche-t-elle pas des comportements toujours plus insensés et percutants ? À moins que certaines conditions de travail, l’arrogance d’une bureaucratie toujours plus lourde et vide de sens ne fasse péter les plombs à de plus en plus de monde… Il faut dire que les conditions de travail, pour ne parler que d’elles, se veulent de plus en plus discutables et malsaines pour la plupart d’entre nous. Je comprends que certains en veuillent aux paysans, pensant qu’ils ont hérité là du plus beau métier du monde, et même s’il ne faisait jamais ce métier, surtout en sachant ce qu’ils gagnent. Mais même nos paysans, et ce dans toutes les sociétés de notre belle période semblent étouffés par une mondialisation et une globalisation on ne peut plus néfaste à l’ensemble des populations… Alors quoi ? Cela expliquerait-il cela ? Cela créditerait un tel trouble, du gars qui tronçonneuse à la main se voit  désireux de buter le plus de monde possible ? Se peut-il que ce soit une situation telle que puisse vivre tout un chacun aujourd’hui dans sa vie, son entreprise, qui déclenche une telle rage ?

 

 

 

Avant de juger ces mêmes comportements, peut-être faudrait-il répondre à cette question et plus généralement, à toutes ces questions faisant disjoncter ces pauvres malheureux. Je veux bien qu’on parle de désaxé et d’aliénés, de marginaux, mais la folie n’explique et n’excuse pas tout, ne pensez-vous pas ? Pour l’heure, dans nos sociétés modernes, nous ne souffrons pas trop encore du manque (je ne parle pas ici des pauvres bougres qui se les gèlent dehors et fument des magots trouvés sur le trottoir), et nos vies sont plutôt confortables, pour toute personne qui a un semblant de travail et gagne plus ou moins bien sa vie. Ça me paraît indécent de me plaindre alors que certains n’ont rien, mais c’est bien connu, l’homme est envieux et il quête souvent ce qu’il n’a pas, en veut toujours plus, donc, même s’il n’a qu’à ouvrir un robinet pour avoir de l’eau et tourner un bouton pour se chauffer, il se plaindra encore de sa situation, et je ne parle ici que du confort.

 

 

 

 

Pour ce qui est de la vie professionnelle, et comme je l’ai déjà mentionné bien des fois (mais cela ne semble pas trop vous ébranler), c’est une autre affaire. Et pour ma part, j’arrive à me mettre à la place du bougre qui dézingue son ancien patron l’ayant exploité où dénigré jusqu’au point de non-retour. Je dirais même que j’ai de l’empathie pour ce genre d’individu, et même si certains ne voudront pas l’entendre. Car tant que le manque, d’argent, de confort, de vacance, de miam, de chauffage ne nous a pas atteints et que l’on peut s’acheter le dernier portable, il ne semble pas envisageable de réagir le moins du monde. Ou alors passerons-nous pour un anarchiste, un fouteur de merde ou un révolutionnaire. Mais n’est-ce pas cette même révolution qui fait avancer le monde et dévoile les grands hommes ; et qui peut se targuer de faire naître les actes de bravoure les plus incroyables. Faudra-t-il que nous touchions le fond, que nous rentrions dans le mur la tête la première et sans protection, pour que nous réagissions à tous ces dictats et cette manière de vivre de plus en plus vide de sens.

 

 

 

 

J’ai la chance de pouvoir observer un changement ou un tournant, c’est selon, de comportement ces dernières années. Et si vous levez votre petit museau un peu plus loin que votre nombril, vous allez remarquer exactement la même chose. Le monde change. Dans sa globalité bien sûr, et cela, ne présage pas que du bon, malheureusement pour nous. Mais il change également dans ses singularités. Je veux dire par là, que naissent ici et là, toutes sortes de nouvelles manières de concevoir sa vie, et la globalisation d’un monde lisse et uniforme n’en fait pas partie. J’ai pu rencontrer nombre de personnes ces derniers temps, grâce à un nouveau projet professionnel, ne mettant plus en avant l’aspect financier ou carriériste, mais l’art de vivre et le temps libre. Tiens donc, pour un fils d’ouvrier ayant à qui l’on inculquait la fidélité et la loyauté au patron coûte que coûte, c’est plutôt une révolution, quoi que je n’aie jamais suivi ce modèle, peut-être justement, car je n’ai jamais été un mouton. Pour ma part, j’ai mis en avant l’art de vivre et les temps « morts » accordés à mon humble petite personne depuis belle lurette, et en cela je suis chanceux. Mais je n’ai aucun mérite. Je suis né, semble-t-il, ainsi, tel un cheval fougueux, j’ai toujours dû courir les contrées sauvages pour me sentir libre, y compris dans les nombreux métiers entrepris et nombreuses places de travail vécus. Je me souviens même qu’à mes plus belles années de jeune adulte, n’avoir qu’une place de travail depuis X années pour un travail était perçu comme un avantage énorme et considéré comme étant un employé modèle et fiable.

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, les choses ont un peu évolué et cette qualité s’est tarie et muée par la force des choses. Par le résultat d’un rendement toujours assidu et souhaité par les actionnaires. Y compris les petites et moyennes entreprises pour certaines… Mais revenons à du positif et à mes observations. Revenons sur tous ces « fous » désireux d’une meilleure vie, qu’il s’agisse de s’accorder plus loisirs et de temps consacré à leurs passions ou d’apporter tout simplement un sens à leur vie, ce qu’ils ne semblent plus trouver dans leur entreprise. À tous ces culottés, qui, pris d’un accès de conscience ont décidé de changer radicalement de vie et de priorités. C’est incroyable les nombreux parcours de vie que j’ai côtoyé ces derniers mois, et cela ne met au rancard aucun métier, aucune couche sociale, aucun statut professionnel, et là pour le coup, il y a un mouvement général qui voit de plus en plus de gens se mettre à leur compte pour se sentir un peu plus libres. Je crois que nos gouvernements n’en mesurent pas l’importance, et c’est tant mieux, mais s’ils devaient tout de même se pencher sur le sujet et faire une enquête, je puis vous dire sans hésiter une seule seconde, que ce qu’ils découvriraient ne serait pas pour les rassurer. Car si lors des votations certains semblent inertes ou désintéressés du sort de leur pays et à fortiori du leur et celui de leurs compatriotes, ils n’en restent pas moins acteurs de leur vie, ayant décidé de ne compter que sur eux-mêmes pour donner sens à leur vie active et non pas sur des politiciens véreux à la botte des multinationales n’ayant que faire des cancrelats que nous représentons à leurs yeux. Et en cela, c’est une révolution, car tout autour de nous, pullulent à foison des êtres animés d’une flamme incandescente prête à éclairer le chemin à prendre pour donner sens à la vie. Car ce qui fait décrocher les gens de leur job, c’est avant tout cette sensation de vide qu’ils ressentent au fond d’eux. Et ils le retrouvent dans tout, dans leurs vacances qu’ils commandent par le net, dans la nourriture qu’ils achètent sous cellophane, dans les habits qui se ressemblent de plus en plus d’un bout à l’autre de la planète, etc. Tout cela ne semble plus guère combler que ceux se souciant des profits et même si la plus grande masse croit encore et achète leurs produits, de nombreux résistants démontrent que retourner aux racines et à la terre, travailler pour son propre compte et privilégiant les contacts humains, qu’un mouvement est en marche. Et je ne vous parle pas du mouvement Macron. Rien à voir. Ce dont je vous parle, ce sont tous ces heureux et ses responsables, car pour moi ils le sont, osant ; osant se lancer dans des aventures où ils ne ressortiront peut-être pas indemnes et surtout pas riches, mais grandis. Car nous sommes des êtres humains, et quoi qu’on en dise, quoi que tentent de nous faire croire les grands groupes d’entreprises, démontrant à coups de colloques et de séances que leur monde est le meilleur, ils ignorent le plus important. Ils ignorent un besoin inné chez tout humain, et ce, qu’il soit énergique, entreprenant ou flemme, peu importe, il ressentira à un moment ou un autre, cette envie, ce besoin viscéral de créer, car le monde du travail ne nous demande plus ça aujourd’hui, il le réfute au contraire, n’ignorant quel danger potentiel cela peut représenter pour leurs futures fusions. Ils bannissent même la créativité, trop effrayés à l’idée qu’un pion puisse éjecter un cavalier ou la Reine hors du jeu, par sa créativité. Et en cela, les rencontres que j’ai faites depuis plus d’une année maintenant ; tous ces changements de vie ayant décidé de prendre en charge et de laisser renaître cette créativité qu’ils avaient quelque peu perdue le savent.

 

 

 

 

 

Où est la vôtre ?

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26/07/2017
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