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L’enfant qui est en nous…notre meilleure arme pour affronter la vie !

L’enfant qui est en nous…notre meilleure arme pour affronter la vie !

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J’ai toujours défendu « l’hypothèse » que l’enfant qui vit en nous (et pour autant qu’on l’ait laissé vivre) est capable de tout, y compris de nous sauver. Il reste l’investigateur de toutes nos promesses, nos rêves et nos aspirations. Et je me devais d’écrire un texte sur cet être magnifique ne demandant qu’un peu de liberté pour pouvoir vous rendre plus heureux…

 

 

 

 

 

Je me souviens d’une ancienne collègue qui un jour en me regardant me dit : « Tu sais Didier, je n’ai jamais connu aucune personne aussi libre que toi. Tu es épris d'une telle liberté que cela te donne toutes les audaces ». Merci à elle, et même si sur le moment je n’ai absolument pas mesuré la portée de ses mots (et je ne mets pas en doutes son intelligence, car elle l’est), prenant ses dires comme un banal compliment, par la suite, j'ai réalisé l'ampleur de son propos.

 

 

 

 

 

Si derrière cette phrase plus que flatteuse, je l’ai compris par la suite, se cachait sans le moindre doute, l’aspect le plus intriguant et important de tout être humain, j’ai appris avec le temps, et sans doute est-ce cela que cette ancienne collègue avait perçu en moi, que j'étais le seul responsable de tant de liberté. Car libre, je le suis il est vrai, et cela ne se perçoit pas seulement dans mes actes ou mes paroles, cela se constate dans tout ce que j'entreprends, toutes les décisions graves ou heureuses que j'aie pu décidé au cours ma vie. Comme investi d’une mission sans faille tout au long de mon existence et pas des moindres, puisqu’il s’agit de me rendre pleinement heureux. Je ne parle pas que du bonheur et de l’amour, en cela, je pense que l’adulte que je suis sait s’appliquer pour y parvenir… mais le fait-il seul, ou est-il appuyé par ce garnement qui excelle dans l’art de nous vouloir du bien ?

 

 

 

Pour appuyer mes dires et donner plus de sens à ce que j’ai souligné plus haut, il faut revenir en arrière, là où nos racines nous ont forgé tels que nous sommes. Des racines que l’on a tendance des fois à vouloir oublier, mais qui toujours, nous rappellerons d’une manière ou d’une autre, d’où l’on vient. C’est primordial, comme si c’était inscrit dans nos gènes et renier cela ne servirait à rien, sinon nous renier nous-mêmes. Mais on peut être amené à s’y employer pour des raisons diverses, qu’il y ait eu souffrance ou déception, bonheurs ou joies trop intenses cela reste notre socle, la terre dans laquelle nos pieds sont ancrés. Et aussi monstrueux soient certains souvenirs, les oublier c’est renoncer à l’enfant que nous étions, car s'il nous semble de notre statut d'adulte que ce fut une période horrible ou plus que difficile, l'enfant qui se débattait dans ce maelstrom d'aucun nom,  ne le voyait pas de la même façon. Et le fait d'avoir survécu, et quelquefois, d'avoir évolué grâce ou à cause de tels ou tels évènements, ne fait que renforcer le pouvoir d'adaptation et de survie dont on peut être muni, bambin, car un enfant va vers la lumière, qu'on l'accepte ou non. Encore vierge de toute pollution que l'on sait si bien lui inculquer, son instinct, étant plus affûté que jamais et ses actes, nourris par cette volonté de vivre indéfectible. Un instinct que l'on rabote, égratigne, écornons, rognons et lissons, que l'on sculpte ou pour les moins chanceux, que l'on évince de tous ces gamins ne demandant qu'à le garder. Un instinct animal certes, et peut-être est-ce en cela qu'il fait tant peur à certains adultes, car difficilement domptable; mais un instinct permettant de juger des situations sans attendre et de réagir non pas sans réfléchir, mais le plus adéquatement possible et rarement le sixième sens d'un enfant s'est avéré erroné ou inapproprié et ça semble être un problème pour nombre d'adultes. Peut-être faudrait-il un tout petit peu mieux considérer les enfants et imaginer qu'il peut arriver que nous nous trompions. Que ce que nous lui imposons n'est peut-être pas le plus juste, mais le fruit d'une réponse toute faite mâchée par un rouleau compresseur sociétal, bien peu sûr de lui pour avoir si peur de l'avis de ces modèles réduits humains. Comme s'ils n'étaient pas capables de juger une situation, de séparer le bien du mal, le bon du mauvais... Vous seriez peut-être surpris d'apprendre que non seulement l'enfant peut se faire sa propre opinion et agir en conséquence, mais qu'en plus, il sera souvent dans le juste...

 

 

 

 

 

Si ma mère m'avait écoutée, aujourd'hui, elle serait heureuse et en couple avec un charmant monsieur, mais jamais à aucun moment elle ne m'entendit et elle ne m'écoute toujours pas d'ailleurs. Car lorsqu'on est enfant, et que l'on ait dix, vingt, trente, cinquante ou même soixante ans, nous restons ce gamin qui doit apprendre et acquiescer toutes décisions qu'un parent aura prises, y compris les mauvaises... On a tous fait cette expérience : tenter de raisonner nos parents à un moment ou un autre et, peu importe l'âge, en vain, nous restons ce petit garçon ou cette petite fille qui ne sait rien ou si peu et qui doit encore apprendre pour être crédible, et ce, que nous soyons dans la tendre enfance ou à l’orée de l'automne.

 

 

 

 

 

Une question dans mes différents écrits revient sans cesse. Elle est récurrente. Comme le tic tac obsédant d'une horloge m'interloquant et laissant résonner en moi tant de choses... Pourquoi certains sont des battants et d’autres des résignés ? pourquoi sommes-nous des résilients ou des victimes ?

Je crois aujourd’hui et avec cette réflexion que je tente de développer ici, pouvoir donner si ce n'est la réponse, en tous es cas le début d'une réponse.

 

 

 

 

 

Ce qui fait de nous des résilients ou des résignés se veut avant tout à mon humble avis (mais qui suis-je pour vous le donner ?), en rapport avec ce que j’avance : cet enfant que nous tuons ou laissons vivre. Cette faculté à en prendre soin autant qu’il prend soin de nous, car ne vous y trompez pas, c'est lui qui mènera le bal. Il sera votre sauveur à maintes reprises et le seul, capable de rompre la monotonie, la lassitude et insuffler assez d’énergie pour entreprendre vos nombreux projets, mais j’y reviendrai plus loin…

 

 

 

 

 

Ce qui fait donc de nous des battants pourrait, et je dis bien, pourrait dépendre totalement ou presque, de ce bambin sommeillant en nous. Celui-là même, responsable de nos prises de position culottées, de nos actes les plus invraisemblables, mais le plus souvent salvateurs et à la base de l’édification de nos projets les plus fous. Sans lui, nous sommes condamnés à n’en pas douter, à la médiocrité et à une routine, tuant jusqu’à notre plus petit souffle de vie, tant cela se veut contre nature en vérité…

 

 

 

 

Mais comment sceller l’alliance la plus fructueuse entre ce gnome et nous ? Comment le retrouver si d’aventure, on l’avait négligé pour ne pas dire, évincé ? A-t-il seulement été présent une seule fois au cours de notre existence ? Car nombre d’entre vous se poseront cette question. Et à juste titre d’ailleurs. Alors, lisez cette histoire que je vais vous raconter ici…

 

 

 

 

 

 

"Il était une fois un petit garçon tout ce qu’il y a de plus banal. Un gamin discret et sans histoire, n’aimant ni les clubs de foot ni même les réunions secrètes que tous ses copains savaient organiser pour se sentir des caïds. Lui, ce qui le branchait, ce qui le branchait vraiment, c’était la nature, la forêt, les arbres, les animaux. Il était sans cesse fourré à la ferme d’à côté et trouvait avec les animaux une sérénité surprenante et apaisante. Quant à la forêt, il s’imaginait toutes sortes d’histoires et d’aventures et parlait même aux arbres, certain au fond de lui, que ces êtres impressionnants et imposants étaient magiques, mais surtout, réconfortants. D’eux il apprenait, car aucun de ces êtres ne tentait d'une manière où d'une autre de le corrompre, de le changer ou de le faire entrer dans un moule. Tous ses amis au club de sport par exemple, suivait une doctrine, des règles et une façon de se comporter, d'être, qui ne l'enchantaient guère et même si l'esprit de groupe était une grande valeur qu’oncles et copains du père, mettaient sans cesse en avant. Ils lui disaient même, pour les plus virulents, que gambader seul dans la nature comme il le faisait, allait en faire un marginal, un gars à part qui aura de la peine à s'intégrer. Mais si s'intégrer c'était faire cinquante pompes en sueur face à un autre gamin se demandant bien ce qu'il fait là et s'envoyer des envolés de mots d'oiseaux à chaque fois qu'il faisait une bourde, lui n'avait aucun doute sur la portée de ses  moments d'évasion qu'il privilégiait et où seule mère Nature, était en droit de le juger, ce que jamais elle ne fit.

 

 

 

 

 

Pourtant sa vie d’enfant n’était pas comme celle des autres gamins. Il devait essuyer une violence déconcertante et choquante à la maison, déjouer les plans diaboliques d’un pervers narcissique et constater la maladie d’une maman en proie à de terribles crises l’amenant à l’hôpital régulièrement sur une civière. Aussi, ce n’était pas les copains et leur ego démesuré pour certains, ni leur compétitivité maladive, qui pouvait lui donner ce dont il avait besoin, mais bien la nature et par elle : le seul être sur qui vraiment compter, lui-même. Un être non dénué de doutes, certes, mais le poussant à croire en la vie coûte que coûte. Un être instinctif et adroit, ressentant et percevant comme aucun autre, les choses de la vie. Qu’il s’agisse de sentiments, d’émotion ou de raison. Mais trouver un équilibre dans un tel milieu lui était difficile. C’était un combat de tous les instants qu’il ne se rendait absolument pas compte, pour la simple et bonne raison, que cela semblait inné en lui. Comme s’il avait eu en son for intérieur dès la naissance, cette faculté à survivre et ne voir que le verre plein en éludant le verre vide. Aller de l’avant, regarder vers demain était sa devise et sa façon de vivre, déjà en cet âge tendre. Aussi, lorsque l’école l’obligea à s’asseoir durant des heures et à écouter, cela lui sembla plus que contraignant. Lui s’évadait en regardant par la fenêtre, écoutait le bruissement du vent dans les feuilles du chêne lui faisant face, y contemplait un écureuil, des oiseaux se quereller pour un morceau de pain ou un insecte… il lui sembla même, voir bouger ce géant tant cela le captivait et l’aidait à passer ses journées en classe. L’école ne pouvait être en accord avec ce qu’il ressentait au fond de lui, et ce, même s’il aimait y aller ne serait-ce que pour être avec les copains, mais il y avait quelque chose au fond de lui qui lui disait que ce n’était pas pour son bien qu’il y allait et tandis que les adultes le lui martelaient à chaque occasion, mais pour le leur.  Eux qui n’avaient pas eu la chance d’étudier ou même, pour certain, d’être allé en classe pour apprendre à écrire…

 

 

 

 

 

Même s’il y apprenait des choses intéressantes et découvrait le monde et son histoire ou ce qu’on disait être l’histoire humaine, il ne se sentait pas à sa place. Il aurait préféré et déjà là, découvrir par lui-même le monde plutôt que par des récits aussi diversifiés et bien écrits que ce qu'il s'en était imaginé. Mais cela ne remplaçait aucunement l'avis personnel qu'il aurait pu se faire de tel ou tel sujet, car bien trop théorique et conventionnel.

 

 

 

 

 

Il n’était pas épanoui comme il l’aurait voulu, ses rêves et ses aspirations muselées, lui semblait-il, et ses comportements saucissonnés dans un patchwork de bienséance tellement à l’opposé de ce qu’il ressentait. Alors qu’on lui disait que c’était la ligne à tenir, les manières à avoir et la seule façon d’être à épouser, tout son être lui disait le contraire. Et il ne comprenait pas en quoi sa façon d’être pouvait bien être à bannir puisqu’elle semblait lui apporter tant et tant. Des petits bonheurs volés ici et là au gré des chemins et des découvertes que seule, une nature généreuse et des gens rencontrés au hasard savaient lui donner. Tout en lui faisait ressentir cette contrariété lui donnant l’impression à certains moments, d’être malade, tant il se sentait à des années-lumière de ce que la société prônait pour ses enfants et cautionnait.

 

 

 

 

 

Un malaise s’immisça durant quelque temps, une courte période, ne sachant si c’était bien ou mal, d’être comme il était. Puis, bon an, mal an, et se faisant de plus en plus confiance, il réussit à faire fi de tout çà. Tant de la violence se jouant sous ses yeux à la maison que les préceptes appris à l’école. Il réussit à faire l’impasse sur ces conseils emplis de moralité et n’en tirer que les valeurs comptant pour lui.  

Grandir comme une herbe folle lui fut bien plus aisée que n’importe quel autre gamin, peut-être justement, parce qu’il était très conscient des enjeux qui se jouaient devant lui. Que ce soit à la maison ou à l’école, on lui demandait d’être un autre que celui qu’il était vraiment. Par la violence domestique, il lui aurait fallu renier à son enfance et par les préceptes de l’école, renier à ce qu’il était vraiment dans toute sa complexité recensant des choses aussi importantes que la créativité, la liberté et la façon de penser ouvertement. Toutes ces belles paroles qu’on lui inculquait étaient bien belles en théorie, mais la réalité, sa réalité pourrait dire les plus sceptiques étaient tout autre. Elle lui dictait et lui montrait le chemin à prendre pour être pleinement. Vivre pleinement, et au diable l’éducation. Elle lui confortait ce sentiment d’être vrai et de ne se formater d’aucune doctrine, d’aucune théorie, d’aucun système polluant ses croyances, car tout enfant en a, et il serait bien méprisable de penser le contraire… dans ce monde qu’il lui pressait d’atteindre, ce monde des adultes, trop dépendant de ces derniers et impatient de s’en affranchir, celui qu’il était vraiment serait mort, s’il les avait écoutés. S’il avait appliqué tout ce dont on disait qu’il devait acquérir. À commencer par se fondre dans la masse ; cette masse de gens se ressemblant traits pour traits et l’horrifiant. Tout ce qu’il voyait du monde adulte n’était guère exemplaire alors que ce qu’il vivait était si pur, si beau et tellement insouciant que tout pouvait être magnifié et permettre d’être en accord avec lui-même et heureux ou ce qui y ressemblait furieusement. L’incompréhension qu’il éprouvait était palpable déjà très jeune, tant cela l’affectait, car vivre une telle réalité tous les jours ne pouvait que lui faire découvrir une vie sans filtre. Oui, voilà…voilà ce que l’éducation en premier lieu, et après tous ces modes de vie que l’on proposait et prônait aux gens permettait d’acquérir : des filtres. Des filtres occultant l’essence même de chaque être, les affublant d’une chape de plomb pour être certain qu’ils resteraient bien au fond de ce marasme insipide, les rendant presque tous pareils, si peu enjoués et tellement plaintifs… Voilà ce dont prit conscience à cette époque d’insouciance ce petit garçon aux yeux d’un bleu clair et intrigant. Il les voyait tous ces grands embrassant le monde des adultes et se mortifiant dans une existence ne semblant pas vraiment leur appartenir ; des aspirations n’étant pas les leurs ; des rêves étouffés dans l’œuf et avant même qu’ils n’aient germé en eux.

 

 

 

 

 

Triste de ce constat, il décida de tout faire pour ne jamais ressembler à ces êtres insipides et tellement uniformes le plus souvent. S’ennuyant comme des rats morts dans leur existence et attendant que les choses et les gens tombent du ciel.

 

 

 

 

 

Lui, le petit garçon qu’il était mesurait toute l’importance et la richesse d’être lui-même et ne pas faire semblant d’être un autre ou pire, comme les autres. Tous ces autres courant après des chimères et passant à côté de l’essentiel. Il le savait, il le sentait jusque dans sa moelle épinière. Tout le lui montrait. Tout et tous.

 

 

 

 

 

Aussi, lorsqu’il fut temps de passer la vitesse supérieure, d’entrer au collège ou de continuer la primaire, car il n’avait que ces deux solutions, son corps tout entier se rebella et le fit trembler aux examens de passage, puisque examens il y avait, comme pour le sauver d’encore plus de formatage et d’entrave, à celui qu’il aspirait être. De toute manière, il n’y avait que les nantis de la petite ville où il vivait, les fils des influents et quelques autres, qui pouvaient avoir le privilège de devenir un intellectuel. Tout le reste allait vers des métiers manuels et peu importe le potentiel…

 

 

 

 

 

Très bon élève, le jeune garçon décida en accord avec lui-même de rester dans la classe éco, malgré des parents désirant pour lui ce qu’ils pensaient être le meilleur, mais n’y croyant pas vraiment au fond d’eux, leur milieu ouvrier les empêchant de songer et d'espérer aussi loin pour leur progéniture…

 

 

 

 

 

Après ce que certains nommèrent de "terrible échec", pour les recalés, les condamnés à la primaire, notre petit garçon y vit plutôt là une incroyable opportunité. Ayant de la facilité à l’école et apprenant très vite, cela lui laissait du temps devant lui pour batifoler dans les branches des géants, imaginer toutes sortes d’histoires plus rocambolesques les unes que les autres… Et s’il n’était pas en secondaire, il était sans le moindre doute, à la place la plus respectable et la plus prolifique à ses sens. Rien ni personne n’aurait pu lui faire penser le contraire et peu importe l’avenir, car l'avenir c'était lui et le chemin pouvait être jonché de surprises. Ce qui était important pour lui, c’était ce temps qu’il avait gagné grâce à ça. Tout ce temps pour lui et rien que pour lui. Apprendre à mieux se connaître et connaître les autres et non pas ressembler à ces ersatz d’humains que toutes ces institutions formataient ici et là. Il allait pouvoir vivre pleinement celui qu’il était. Entreprendre sans le moindre doute, le plus incroyable et palpitant des voyages. La créativité n’étant entravée aucunement par quoi que ce soit, ses valeurs profondes, ébranlées ou disputées par des élucubrations d’aucune sorte… il était libre. Vraiment libre.

 

 

 

 

 

Ce fut sans doute là la naissance de l’enfant qui sommeille en chacun de nous pour lui. Cet être incroyable épris de liberté et audacieux, n’ayant aucune peur et regardant l’avenir, plutôt comme un arbre à grimper où chacune de ses branches  lui permettrait de découvrir un autre pan de lui-même, plutôt que d’épouser la taille parfaite d’une haie toute tracée et ne débordant d'un seul millimètre sur le trottoir. La vie comme une aventure et non un parcours du combattant.

 

 

 

 

 

Depuis ce jour, les évènements, même les plus durs, se voyaient moins éprouvants, car il était sans cesse sauvé par ce gamin vivant en lui et le prenant par la main. Jamais il ne le réprimanda ou tenta de l’ignorer. Toujours, il le respecta et l’écouta, car de sa force dépendaient ses actes, ses actions et ses projets mis en œuvre. Toute sa vie. Rien n’était laissé de côté, tout était scanné par ce garnement veillant au bien-être de son hôte, mais surtout, à l’épanouissement de ce dernier. Aussi n’avait-il peur d’être ridicule, des échecs ou des épreuves, le tout, étant à chaque fois dilué dans une bonne dose d’autodérision et de sagesse, l’important n’étant jamais de tenter, d’essayer, de se tromper pour apprendre… car ce n’est pas tant l’objectif lui-même que l’on souhaite atteindre, mais le chemin pour parvenir et tout ce que cela pourra apporter comme compétences nouvelles, découvertes et rencontres enrichissantes. Ainsi n’avait-il pas peur d’oser, tandis que d’autres se fondaient dans un moule dans lequel ils étaient à l’étroit ou tout simplement pas à leur place. Oser, risquer pour prendre le thème récurrent duquel on l’affublait le plus, les gens, voyant dans ses décisions et ses projets, plus d’inconscience que des actes posés et pondérés.  Un fou pour les uns, un impulsif pour les autres, mais toujours avec dans ce ton plein de reproches une envie de lui ressembler et s’octroyer cette liberté. Une admiration sans borne qui, si elle était le plus souvent nourrie de regrets et d’amertume, ne pouvait être ignorée par aucun d’eux, sinon ceux vivant dans le déni et il y en a tant. Tellement plus qu’on n’imagine. Mais ce qui était le plus remarquable dans ces élans de fou furieux ou de créatif, c’est selon, c’était cette liberté dont il était flanqué ; ce droit de penser et d’agir comme bon lui semble sans se soucier de ce que pouvaient penser les autres. Une aubaine, lui permettant d’avancer encore à ce jour, et lui insufflant une énergie et un aplomb que d’aucuns considèrent presque de surnaturels".

 

 

 

 

 

 

Ne tuez donc pas l’enfant qui est en vous, et vous aviez décidé de le déraciner un jour pour X raisons, n’oubliez jamais que comme vos racines, il vous est impossible de vous en défaire. Comme si le petit garçon ou la petite fille sommeillant en vous, était votre meilleure arme, votre plus grande bombe pour affronter la vie…

 

 

 

 

 

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05/07/2017
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