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LE ROI

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LE ROI

                      

 

 

Au printemps vos mains de fée

S’affairaient à me libérer

De ces Épiphytes par millier

Tentant de m’étrangler

 

 

 

Je me suis souvent amusé

Les observant

Brandir leur crudité

Avec amusement

 

 

Contemplant

Leur fougue printanière

S’accrochant aux échines

Telles des machines

 

 

Comme s’ils allaient m’achever

Sèchement, me faire tomber

 

 

Je savais que demain

Lorsqu’ils s’y attendraient le moins

Vous arriveriez

Avec vos cisailles et les arracheriez

De ma structure

D’un geste sûr

 

 

Les aspérules avaient beau me bombarder

De leur parfum enivrant

Je résistais dignement

Les fougères tentant de m’occulter

 

 

Sous une explosion de feuilles

Et la sphaigne

Rampant doucement à mes pieds

En espérant me verdir

 

 

Jusqu’à mon dernier clou

Ne m’intimidèrent guère

Rien ne me faisait plus frémir

Où n’était capable de me griser

 

 

J’étais indestructible

 

 

J’étais le roi

Vous ma dévouée

Qui de surcroit

M’aviez épousée

 

 

C’était merveilleux

Éclatant, divin

Plus qu’heureux

Et tellement humain

 

 

Pouvait alors commencer

Le palpitant défilé

Que les beaux jours, savamment

Semblaient épingler le temps en suspens

 

 

 

 

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© Tous droits réservés Didier Leuenberger

 

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15/06/2017
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