Le Monde tourne, juin 2013
Le Monde tourne
Juin 2013
Tandis que la pluie semble s’être installée définitivement, que Nadal se veut le roi suprême de Roland-Garros, les terrasses sont toujours aussi vides dans nombres de villes européennes. Quel dommage de ne plus pouvoir s’adonner à un passe-temps tellement agréable : le lâcher de critiques. Ou l’art de savoir se mettre en valeur en écrasant les autres. Mais de toute évidence, il n’y a pas à jeter la pierre à ceux-ci plus qu’à ceux-là, car dans cette affaire, tout le monde à une petite part de responsabilité. Et puis… quoi de mieux et de plus valorisant que de se sentir un tout petit mieux que les autres pour une fois.
Si un petit rayon de soleil a fait du bien ces jours derniers, on ne peut pourtant pas effacer d’un coup de baguette magique la grisaille ambiante. Au sens propre comme au figuré. Malheur aux optimistes irresponsables affirmant que la nature n’a jamais été aussi belle. Aussi verte tendre. Aussi luxuriante… je t’en foutrai, oui !!!! Moi ce que je veux maintenant c’est du sex and sun. Des bikinis à raz la touffe et des biscottos flambants neufs entraînés tout un hiver en salle de sport. Je veux de la chaleur, des câlins à foison et des rendez-vous derrière les buissons. Je veux sentir la tromperie de ces courageux faisant taire tous les pronostiques. Ces fous et ces affamés de l’amour. Qu’ils se rebellent ces gredins et tirent à boulets rouges sur nos petits cœurs qui saignent, tant l’atmosphère se veut pesant et lourd.
On veut du léger, ouais ! De l’aérien et du céleste. Quelque chose entre Mary Poppins et Gladiateur. Voyez le tableau. Non pas qu’on réclame du sang ! Juste du muscle, des jolies filles dénudées et des frissons. Ça se serait bien. Un petit bout de ciel bleu dans ce smog estival s’étant invité dans nos vies sans qu’on l’y invite…
Mais qu’à cela ne tienne. On ne va pas se laisser grignoter par le spectre de l’automne et d’un hiver imminent ! Allez, courage ! Dans quelques semaines déjà les jours diminueront ! Un bon moyen de réclamer notre du à l’été car qu’il ne croit pas nous entuber celui-là. On l’attend de pieds fermes, et ce, même s’il se fait niquer dès son arrivée en se faisant voler des minutes de soleil chaque jour passant. On s’en fout royalement. Du moment qu’il nous promet du bronzage et quelques beaux centimètres carrés de peau mate et sucrée.
De toute façon je m’en fous, j’ai le dvd de Goldorak, y faut dire qu’ils ont mit le temps pour accoucher de ce nanard manga que tout le monde accusait de très mauvais goût. Moi, je crois en Actarus et ses compagnons. Tiens, pour le coup je crois même en ses méchants potes contre qui il combat. Du moment que ses rétro-lasers transpercent le ciel gris pour laisser une petite place à du bleu que l’on pourrait appeler de la nostalgie, ça me va…
Pour les plus jeunes, ceux n’ayant pas connu le monde de Candy et Maya l’abeille, reportez-vous sur les blockbusters de l’été, ça ne va pas manquer de piquant et de niaiserie… finalement un bon moyen de tuer la pluie et l’ambiance qui en découle.
Souriez donc, pauvres fous qui rêvez de cocotiers et de cocktails garnis d’un joli petit parasol, plus que quelques mètres jusqu’au paradis de sable chaud, de promesses de la nuit et de bains de minuit…
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