T O U S D E S A N G E S

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LE MANIPULARIUMM EST EN ROUTE

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Fini les corrections personnelles... quel boulot. Pas facile d'écrire un livre au sujet mouvant selon l'actualité. Les recherches à faire sont nombreuses, si l'on veut rester cohérent.

 

Place donc aux correcteurs professionnels ou il a été envoyé. Reste plus qu'à attendre...

 

Extrait à découvrir :

 

 

 

"Je savais que c’était culotté et dangereux, les armes étaient courantes et les susceptibilités extrêmement sensibles. Je marchais sur des œufs. Je ravalai ma peur et repris ma visite de cette bourgade en espérant trouver quelqu’un pouvant m’aider mais il n’y avait presque pas âme qui vive. Au bout de trente minutes, et me disant que je n’allais rien tirer de cet endroit je décidai de partir de cette région me donnant la chair de poule. Je pris une petite route pensant arriver sur un tronçon me permettant de rejoindre le Highway le plus proche, mais me perdis dans un quartier plus habité, et que je n’avais pas visité. J’étais perdu, fis des manœuvres incessantes dans ce quartier pour trouver mon chemin, mais je commençai à désespérer, jusqu’à ce qu’un jeune homme à vélo ne me barre la route en me faisant signe de m’arrêter. J’ouvris la fenêtre, il vint s’appuyer à celle-ci, le capuchon de son sweat sur la tête comme s’il avait peur qu’on puisse le reconnaître.

C’est vous qui posez des questions sur Rob ?

Qui es-tu ?

C’est pas important qui je suis, mais ce que je vais vous dire, ça c’est important.

Tu connaissais Rob ?

C’était un super pote. J’ai pas compris ce qu’il lui a pris.

Sais-tu pourquoi il s’en est pris à cette école ?

Il m’avait parlé vaguement de çà, une fois qu’il eu une mise à pied et dû rester trois semaines chez lui. De son envie de tous les tuer, de se venger de tout ce qu’il avait subit jusque-là. Il était complètement à la masse. Je ne le reconnaissais plus. Il avait vraiment l’air d’en baver. Et je ne vous explique pas à la maison, il devait faire ses prières à genoux tous les soirs en rentrant du travail et pas de sortie. Le peu de fois ou on a pu se voir c’était lorsque j’escaladais le toit de leur maison et passais par la fenêtre de sa chambre. Il avait grave la rage. J’ai pas pensé qu’il irait aussi loin, M’sieur. Jamais. Rob n’était pas un violent, c’était un chic pote, il ne se droguait pas et faisait l’élevage de phasmes. Y’a pas plus cool comme insecte, végétariens et adeptes du tai-chi, c’est Rob qui disaient çà tellement ils se déplacent lentement. J’vous jure qu’il était vraiment sympa.

Bon sang, pourquoi alors soudainement s’attaquer à une école ? Un patron l’humiliant, ce serait été à la rigueur plausible vue les circonstances mais pas une école.

Heu ! continua-t-il, en regardant tout autour de lui comme s’il avait peur qu’on le démasque. J’pense que Rob savait des choses. Il n’a pas tiré dans le tas par hasard. C’était un élève de là-bas.

Tu veux dire qu’il a bel et bien été dans ce collège. (Il acquiesça de la tête)

Avant de se faire foutre dehors et ait dû trouver un job. Lorsqu’il y était, il réussit à avoir les noms de tous les responsables de cette école, il me les montra sur son journal, un jour ou il avait l’air triste. Très triste. Il me disait qu’on lui apprenait à faire du mal, à manipuler les faibles. Que ce n’était pas normal. Qu’il avait l’impression de faire quelque chose de contraire à la vie. De renoncer à ce qu’il était. Il vivait très mal ce calvaire, continua-t-il, en épiant tout autour de lui, l’air de plus en plus affolé. Il entrouvrit son sweat, un carnet rouge apparu, il le fit glisser vers moi discrètement en se collant contre ma portière. Vous, vous saurez quoi faire de çà. Depuis qu’je l’ai à la maison, j’ai l’impression que tout va mal.

Je te remercie. Et pourquoi moi ?

Parce que plus personne ne s’arrête ici. Plus de journaliste, plus de détective, plus rien. Le périmètre est gardé, les curieux sont tous reconduis aux abords de la ville et priés de retourner d’ou ils venaient. Même des touristes égarés ont droit à cette procédure.

Mais tu ne me connais pas !

Vous êtes le seul espoir depuis longtemps qui puisse rétablir la vérité.

Et comment savais-tu que je posais des questions sur Rob ?

C’est tout petit ici, je vous ai repéré dès que vous êtes arrivé.  Écoutez, j’sais pas ce qui s’est vraiment passé, mais c’que je sais, c’est que Rob n’a pas tiré par hasard. Que tout n’est pas net derrière ses murs, selon ses dires. Lisez, vous verrez, ça fait peur. J’espère que tout çà n’est pas vrai. Que Rob était malade et qu’il a inventé ce qu’il a écrit dans ce journal ou sinon je ne pourrai qu’approuver ce qu’il a fait vu c’que j’ai lu.

Et t’en penses quoi, toi ?

Qu’il a grave pété un câble !

Tu ne crois pas à une conspiration ou quelque chose du genre ?

Pas même en rêve ! Vous nous prenez pour des blaireaux les jeunes.

J’essaie juste de…

Vous êtes d’ou ? Vous avez un drôle d’accent.

De très loin.

Vous n’êtes pas d’ici. Pas américain, pas vrai. Vous faites partie d’une équipe de spécialistes des médias, c’est çà ?

Bon écoute, je dois y aller, maintenant ou on va nous repérer, je te remercie beaucoup et je vais voir ce que je pourrai en faire ! conclu-je, en tapotant de mes doigts le livre. Veux-tu ce livre en retour ?

Brûlez-le !

Sa curiosité devint soudainement malsaine et un peu trop intrusive. Je préférai m’en aller. Je roulai jusqu’au prochain pâté de maisons lorsqu’une voiture de flics stoppa mon élan en m’ordonnant de me garer sur le côté. Il me demanda ce que je faisais là, qui j’étais et si j’étais perdu. Lorsqu’il vit que je jouais le parfait ahurit, il haussa le ton, en me demandant ce que j’avais à poser des questions sur Rob. Il se pencha vers moi et observa l’habitacle, mon barda et le livre. Je tirai ma veste posée sur le dossier du siège passager pour qu’elle recouvre le livre. J’attrapai mon portefeuille dans la poche de ma veste et y sortit mon permis de conduire. Après une explication bidon et continuant à jouer les touristes un peu trop curieux, il se frotta sa barbe de trois jours, on aurait dit un djihadiste, puis, inspirant profondément en pensant avoir flairé le poisson, me demanda de le suivre au poste. Ce que je fis, non sans ravaler ma salive et avoir les chocottes".



16/05/2016
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