LE MANIPULARIUM
ALLEZ ! NE SOYONS PAS MODESTE POUR UNE FOIS... C'EST BIENTÔT MON ANNIVERSAIRE ET NOËL, JE PEUX ME PERMETTRE UN PEU D’ESBROUFE, D'AUTANT QUE JE NE RESTERAI PAS LONGTEMPS EUPHORIQUE, AU VU DE CE QUI ME PEND AU NEZ SI UN JOUR, CE PAMPHLET SOCIÉTAL DEVAIT VOIR LE JOUR. CE QUI RISQUE FORT D'ARRIVER.
CONSTRUIT DE MANIÈRE ORIGINALE ET MODERNE, DONNANT LA PAROLE A TOUTES SORTES DE GENS, DÉPEIGNANT LA SOCIÉTÉ ET SURTOUT, LE MONDE DU TRAVAIL DANS LEQUEL ON SE DÉBAT DE PLUS EN PLUS DIFFICILEMENT... JE SERAIS TENTÉ DE DIRE QUE C'EST UNE ANALYSE. GRINÇANTE, DÉRANGEANTE, DRÔLE CAR MÊME DANS LES SITUATIONS EXTRÊMES IL PEUT Y AVOIR DE L'HUMOUR. C'EST MÊME NÉCESSAIRE. MAIS PAS QUE...
EXTRAIT :
Préambule
Oui, le temps du travail ou l’on s’y sentait bien, ou le boss était un paternel prenant soin de ses employés comme si c’était ses enfants et respecté par tous est loin. Ce temps-là n’existe plus. Que vous vous le teniez pour dit une fois pour toutes.
Les startup jeune et cool comme ils disent ne sont qu’une illusion, ne vous fiez pas à cette image. Derrière chaque geek il y a un loup qui n’attend que le moment de devenir l’alpha.
Nos bêtes sauvages font pâle mine à côté de ce monde sans pitié, je puis vous l’assurer. Au moins elles, ne sont pas tordues et ne sont pas obsédées par le rendement, le pouvoir ou les paillettes. Juste la survie leur importe.
Alors ? Me direz-vous, que s’est-il passé ? Pourquoi un tel changement ? Que se passe-t-il au sein de toutes ces institutions et de ces entreprises ? Qu’y a-t-il eu comme grain de sable bloquant les rouages ? Pourquoi y a-t-il de plus en plus de pervers narcissiques, de comportements inadéquats et vicieux, d'actions frisant l’acte criminel et je pèse mes mots.
EXTRAIT :
L’inconnu
Loris excella très vite dans ce monde incroyable ou il fallait faire preuve d’empathie et de psychologie tout en gardant une certaine rigueur et les exigences requises. Lui qui imaginait ce genre d’endroit tapi des meilleures intentions, tomba de haut à peine un mois passé au sein de cette équipe de champions. Tant les disputes, les petites guéguerres de pouvoirs et les théories s’affrontant étaient monnaie courante. Tout ce temps, cette énergie perdue à démontrer qui avait raison. Ce fut sa première intolérance, mais elle se dilua très vite, face au défi professionnel qui l’attendait et tout ce que cela lui apportait. Loris prenait cette expérience comme une chance, une opportunité d’amener son savoir et son expérience au profit de jeunes, n’ayant pas les mêmes atouts que lui ou ayant tout simplement eu moins de chance dans leur existence.
Il était étonnant par moment, et ne prêtait pas garde à ses collègues et la manière dont ils l’observaient ; il n’avait pas peur d’aller au front et d’argumenter. Très vite, il devint un leader au sein de l’équipe et une place forte de l’institution que peu n’osait critiquer.
Il adorait débusquer les failles et les problématiques des apprentis, les relever et tenter de les amenuiser. Il était incroyablement achalandé en options sociales. Il avait de la chance de faire partie de ceux n’ayant guère besoin d’être mis au parfum dans le domaine. Tout semblait inné chez lui, et les situations critiques ne l’effrayaient en rien. C’est un peu comme s’il était tombé dans le chaudron magique du social.
L’intérêt au beau fixe, consciencieux et flexible à souhait, Loris avait de plus en plus de plaisir à aller au travail. Il aimait çà. Il adorait s’occuper de ces jeunes et l’enthousiasme qu’il y mettait se répercuta très vite sur le moral des apprentis, y voyant en cet intrépide personnage mais combien attachant, le mentor idéal. S’ils ne venaient pas pour apprendre et le travail à proprement parler, ils rejoignaient l’équipe en premier lieu pour écouter et faire partie du groupe, de la meute. Loris avait réussit à instaurer une belle dynamique les poussant à se surpasser, se défier mais surtout, à s’aider. Un esprit d’équipe digne d’une équipe de rugby. Avec Loris, façonner des petits pains pouvait les amener en Chine, en passant par l’Allemagne, l’Égypte et l’Ouzbékistan. Il savait rendre attractif la plus simple ou la plus laborieuse des tâches en y ajoutant son expérience, rendant attractif un travail rébarbatif. Celui, capable de faire gober n’importe quoi. Qu’on suivrait dans tous ses délires sans même s’interroger sur le bon sens de la démarche. Qu’on suivrait les yeux fermés.
Loris était un gentil. Foncièrement gentil. Mais son indépendantisme qu’on prenait pour de l’assurance et de l'insolence parfois, forçait le respect, quoi qu’en en dise. Jamais personne ne s’avisa à le contrarier, mise à part Olivier ce premier jour. Peut-être avant tout parce qu’il faisait attention aux gens de la même façon. Adultes, enfants, personnes âgées, parents, élèves, apprentis, peu importe… Son intérêt était tourné vers l’autre ; son expression pleine de respect et d’humour faisait mouche, le plus souvent, même s’il n’était pas dupe. Loris était un baroudeur, et en tant qu’aventurier des grands chemins, il savait qu’on ne pouvait plaire à tout le monde et n’en avait surtout rien à faire. Sa désinvolture face aux gens qui ne l’intéressait pas était incontestée par ses derniers. Rarement un reproche ne fusait. Rien. Rien de rien. A croire que Loris était tombé dans le chaudron de la diplomatie et de la tolérance.
Dire qu’il était tout simplement intelligent serait nettement plus simple, et c’est peut-être en cela qu’il était écouté, adulé ou envié. Sa manière de partager, un pur bonheur.
Très discret sur sa vie privée qu’il gardait farouchement, il mettait d’accord les plus grandes vipères de l’institution en leur signifiant que jamais oh grand jamais, elles ne feraient et ne sauraient une once de son bonheur. Car Loris était heureux. Il transpirait la jovialité et le bien-être. Il suait la béatitude et l’extase. Une crème dirent certains et encore bien plus certaines. Un loukoum, sifflotèrent les plus envieuses.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 106 autres membres