L’auto interview - JUIN 2012
L’auto interview - JUIN 2012
- Salut Didier, pourquoi cette auto interview ?
- Pour dire des choses tout simplement.
- Tu ne dis pas assez de conneries comme çà ?
- Tu peux parler !
- Bon, soyons sérieux un instant ! Si l’autodérision t’est indispensable et salutaire, penses-tu qu’on puisse rire de tout nous concernant ?
- Un peu tordue ta question, mais il m’arrive très souvent de rire seul de moi-même, et plus ou moins à propos de tout. Je n’ai pas de barrière. Je pense même que la vie n’est qu’une grande farce, alors pourquoi se prendre au sérieux ?
- L’amour est-il indispensable pour toi ?
- L’amour est à la base de tout, sans tomber dans le pathos à deux balle et le côté un tantinet trop fleur bleue. Mais sans amour, la vie serait bien terne. Je plains d’ailleurs ceux qui ne connaissent pas cette émotion dans leur vie car il y en a.
- Didier, dirais-tu que nous sommes seuls dans l’univers ou crois-tu aux petits hommes verts ?
- Bien sûr que j’y crois aux petits hommes verts. Plus que jamais même. Plus que lorsque j’étais enfant car pour moi, les extra-terrestres sont avant tout des êtres apportant paix et sérénité, et même si je voue une admiration à Alien.
- Ce n’est pas vraiment ceux à qui je pensais…
- On reste dans le vert, ce n’était pas ça la question ?
- Bref ! Continuons cette petite promenade aux pays de Didier… Que penses-tu des gros succès littéraires et les envies-tu ?
- Ben… il est clair qu’une bonne petite vente ne ferait pas de mal… et un p’tit coup de pouce de notoriété pourrait me permettre de décoller un tout petit peu plus, mais franchement, est-ce vraiment cela qui va me faire écrire ou non ? Je ne crois pas. L’écriture, c’est quelque chose qu’on doit avoir au fond de soi. Appelons ça comme on veut, un don, un sortilège, un miracle, une tare, une qualité ou je ne sais quoi d’autre, mais dans tous les cas ça doit être un flux bénéfique. Quand à envier vraiment les stars du top 10 des ventes, et bien je me suis longtemps dis qu’il y avait quelques perles, quelques écrivains en herbes qui y arrivaient, qui étaient repérés et lancés par une volonté formidable de part et d’autre, mais à chaque fois et je dis bien à chaque fois, je découvrais bien malgré moi quelques semaines ou quelques mois plus tard, que l’auteur en question était le cousin, frère, star du show biz, amant ou je ne sais quel proche de l’éditeur… Et franchement, c’est plutôt logique quand on y pense, depuis quand Jean Valjean sévit dans l’édition ? T’en connais beaucoup toi ?
- Non ! C’est vrai que ça reste la croix et la bannière… Justement, quel est ton plus beau souvenir littéraire, puisque tu as la chance d’avoir déjà un joli petit parcours dans le domaine ?
- Sans aucun doute le concours « Troys Première marche », ou je finis ma course dans les trois derniers finalistes, entre un réalisateur de France 2 et un metteur en scène travaillant pour Canal plus. Moi, le vilain petit canard des Préalpes helvétiques, le campagnard ayant commis un livre le propulsant dans un monde qu’il avait toujours rêvé.
- Et le pire ?
- Le plus mauvais souvenir est malheureusement dans l’une des maisons les plus prestigieuses de Paris, ou j’ai cassé mon contrat d’ailleurs, ne m’entendant pas avec l’éditeur du moment, c’était en 2000. Il faut dire qu’il avait fait fort chez Ardisson et très franchement, je me voyais mal travailler avec lui durant des semaines. J’ai donc tout simplement préféré casser le contrat.
- Es-tu bon en orthographe ?
- Nul mais je m’améliore.
- Qu’est-ce qui t’entoure en ce moment-même ? Là ou tu vis ?
- Des arbres, des sapins, des champs de narcisses extraordinaires, des chalets, un ciel dégagé et un jardin dont je voue une folle passion.
- Aimes-tu les animaux ?
- Je les adore. J’ai du reste une étrange philosophie à ce propos pour certains. Je pense que nous ne sommes absolument pas supérieur à nos amis à plusieurs pattes. Je m’estime l’égal et parle à mes deux chattes comme si je m’entretenais avec un ami humain.
- As-tu déjà connu le syndrome de la page blanche ?
- Jamais ! C’est une catastrophe que je n’ai pas encore eu le malheur de subir, et je croise les doigts. Pour le moment, ce serait plutôt le contraire…
- Tu fais un métier éprouvant et prenant, t’inspire-t-il dans tes romans ?
- Très peu, même si travailler avec des ados en difficulté m’apporte tout de même des idées. Des bouts d’histoire, des bribes de nouvelle mais je l’avoue, les parcours de vie de certains jeunes sont tels, que les transcrire en livre paraitrait bien trop poussé. Je dis souvent qu’on on est loin de la réalité lorsqu’on écrit, car on se dit dès fois qu’on y est allé un peu trop fort ! Mais c’est souvent le contraire que nous faisons, par pudeur ou respect.
- Es-tu amoureux en ce moment ?
- Oui, je le suis depuis bientôt dix-sept ans et je souhaite de vivre pareil bonheur à tous ceux qui lirons ces lignes.
- Tu parles souvent de la mort dans tes histoires, cela t’obsède-t-il ?
- Non, cela fait partie de la vie, tout simplement. Et analyser les comportements à l’égard de cette faucheuse est fascinant pour un auteur. On a tous une approche différente de la mort. Moi je me dis qu’elle est non seulement nécessaire pour apprécier la vie, mais qui plus est, qu’elle reste la chose la plus mystérieuse et fascinante que l’homme ne connaîtra jamais dans son parcours.
- Pour finir cette interview Didier, es-tu un gourmand ?
- Un grand gourmand, j’aime la bonne chair, j’aime le vin sans trop abuser et j’aime aussi tous les plaisirs que la vie sait offrir. J’ai de la peine à comprendre comment certains peuples ou personnes, se musèlent et se ligotent de préceptes et règles les entravant dans leur évolution. Je pense qu’il faut rester libre. Cela a peut-être un prix, mais cela vaut tous les trésors du monde, y compris celui de faire partie du top 10 des meilleures ventes…
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