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L'AUTOMNE 22 SEPTEMBRE 2016

L’Automne

2016

 © didier  leuenber-26.jpg

Aujourd’hui, à 16h20 et des poussières…. tu risques de faire ton apparition. Du moins, c’est ce que disent les calendriers humains mais je pense que ceci est le cadet de tes soucis.

 

Pour toi ce qui compte, c’est de faire ta place, préparer ta palette de couleurs et de fragrances afin de peindre le monde et le parer du plus bel effet. Faire chatoyer les feuilles des arbres est ton passe-temps favori, les premières gelées t’aidant à rendre encore plus intense ces paysages que tu sais si bien dessiner.

 

Je ne me lasse pas de tes frasques et caprices, car je sais que tout tourne toujours autour de l’esthétique. Avec toi, rien n’est fade, tout est explosif ou détonnant dans un monde prêt à entrer dans un silence et un calme mérité. Il y a juste ces satanés humains faisant pétarader leurs bagnoles qui perturbent ces moments de sérénité, car quoi de plus beau que d’être assis au bord d’un lac, et les arbres tout autour s’y reflétant et semblant être en feu tant tu exagères quelque fois, sur les contrastes.

 

Même si le printemps te fait concurrence et n’a de cesse de répéter qu’il est le ciment de la vie naissant dans un écrin de mousse, tu n’y vas pas par quatre chemins pour exprimer toute ta grandeur et tes nombreux talents.

 

Et pour ce qui est des parfums de la forêt, tu n’es pas en reste, loin de là. Tu t’adonnes en variant les températures à toutes sortes d’alchimie léchant les pourtours de nos sens et n’épargnant personne.

 

Tu es sans doute la plus extravagante et la plus extravertie des saisons, mais je ne peux m’empêcher de t’aimer. De t’apprécier. De t’aduler. Chaque année, j’attends ce moment avec impatience. J’espère au fond de moi que tu seras au rendez-vous, au summum de ton art, sans être trop terni par des brumes ou des brouillards pouvant enlever un peu de piment à tes frasques.

 

J’aime me promener dans les forêts jaunissant, avant d’embrasser un orange que seule toi semble-t-il, sait les parer et les habiller. Créateurs de lumière hors-pair, tu flamboies souvent les crépuscules de ton pinceau afin que nos yeux s’y noient. Peut-être une manière douce de nous faire oublier que bientôt, le froid qui nous fait frissonner à la nuit tombée, sera maître de tout çà. Toute cette immensité.

 

Bien heureux ceux qui vivent au rythme des saisons…  La diversité qu’elles savent imposer aux paysages se veut une gageure tellement appréciable pour qui sait en retirer tous les bienfaits et bénéfices s’offrant à nous.

 SUISSE VALLEE DE JOUX N7100 23 OCTOBRE 2015 280 - Version 3.jpg



22/09/2016
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