L a V i e i l l e
L a V i e i l l e
J’étais figée
Devant ce reflet
Comme attirée
Hypnotisée
Et circonspect
J’ai eu honte
D’oser songer
Une seconde
Être belle, désirée
Voilà ce qui arrive
Lorsqu’on nous aime
Car Richard m’aime
De sa jeunesse insolente
Magnifique et avenante
Il ravive
Le feu que je croyais
Perdu à jamais
Il a tout quitté
Ses couleurs, ses pinceaux
Ses airs torturés
Ses rêves de maître, ses maux
Sans se soucier
Des retombées
Il a trahi, l’infidèle
Celle qui en son sein
Le nourrit si bien
Lorsqu’elle excelle
C’est un passionné
Et les passionnés
Sont rarement
Des êtres raisonnés
Et raisonnables
Il faut marcher
Derrière eux
Dans leurs traces
Les suivre ou non
Dans cette quête de l’absolu
Elle dévore, ronge
Grignote jusqu’aux songes
Impossible d’y échapper
Sans en être marqué
Le fait que ce rebelle
M’ait préféré à elle
Le temps d’un soir
D’un fragile espoir
Se veut un baume
Qui embaume
Rendant gracieuse
La plus vile des créatures
Rendant heureuse
Cette veille qu’on dit mature
Le lendemain
C’est certain
Après que nous accuserons
Ce drôle d’air que nous ne pourrons
Dissimuler après l’amour
Il rejoindra le jour
Ses promesses, ses attentes
Cette passion dévorante
C’est un passionné
Et les passionnés
Sont rarement
Des êtres raisonnés
Et raisonnables
Il faut marcher
Derrière eux
Dans leurs traces
Les suivre ou non
Dans cette quête de l’absolu
Mais quoi qu’il se passe
Qu’ils promettent la lune
En l’inscrivant d’une plume
Ils se verront dans l’impasse
D’exaucer les attentes
De celle qui les sustente
© 2010 - Didier Leuenberger - Tous droits réservés
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