T O U S D E S A N G E S

T O U S         D E S          A N G E S

Démon démasqué...

Je croyais les avoir tués. Je pensais qu’ils étaient éradiqués de mes landes. Balayés de mes contrées, et voilà-t-il pas qu’il y en un qui pointe son nez pas plus tard qu’hier…

Non mais c’est à y perdre ses cheveux cette histoire… et je suis sûr que je vais en rassurer plus d’un à la lecture de cette note.

 

Lisez plutôt écrivaillons en herbes ou confirmés…

 

Alors que l’on doit et je dis bien, que l’on doit être fier de son nouveau bébé comme on le serait pour un nouvel arrivé dans la famille, il y en a, qui comme moi, trouve encore le prétexte de se cacher derrière des mimiques abracadabrantes et absurdes, pour ne pas être le centre du monde durant les quelques secondes ou l’assistance réalisera que l’on écrit. Que l’on écrit vraiment, et qu’on n’en est pas à notre premier essai… non ! On a récidivé depuis, et certaines fois avec un joli petit succès… mais alors qu’une demoiselle m’a demandé d’acheter mon livre, fort intéressée par ce dernier, je lui demande d’être discrète et de ne pas ébruiter la chose !!!!! Non mais vous lisez bien ce que je viens d’écrire ????

Vous réalisez le degré de connerie qu’on peut avoir, nous les auteurs un peu moins reconnus qui se la jouent tout de même publication, donc forcément, projo à un moment donné sur notre travail…

                                                  

Et voilà-t-il pas que ce con de didier se plie, s’efface, se cache même, muni de toute son humilité et croyez-moi il en a lorsqu’il y a lieu d’en user…

 

Voilà-t-il pas que cet ahurit se défend de faire des livres sans bien savoir pourquoi, comme quelque chose qui lui tombe sur la gueule et dont il n’est absolument pas responsable. Une comète dans les gencives dont il ne faut surtout pas parler, vu mes superpouvoirs contractés au contact de cet ovni !!!! Est-ce que cela parle à certains d’entre vous ? En tout cas moi ça me parle ! Je dirais même plus, je vis ces mots, les revis avec toujours la même sensation étrange de ne pas être légitime dans le monde des lettres…

                                     


Mais, mais mais… Lorsqu’on a la chance d’étudier le genre humain, d’approfondir nos forces et nos faiblesses comme lorsque je le fais actuellement dans le cadre d’une formation plus que remuante, on voit les choses autrement. Et je me suis dis : Hé là ! Stop mon p’tit père !!! Tu vas où en réagissant comme ça. Qu’est-ce que t’attends de réactions pareilles ? Qu’est-ce que tu fous ? Es-tu sûr que c’est l’humilité qui te tétanise ou n’est-ce pas plutôt autre chose ? Et là…. Grande révélation, et je n’ai pas eu besoin d’allonger deux billets ou même des clopinettes… je l’ai vu, droit devant, pointant son nez et me narguant. Je l’avais ignoré ce petit malin, il était invisible ou plutôt, je ne voulais pas le voir, et voilà qu’il était mis en lumière…

 

Mais oui, c’est bien lui, ce vilain bousculant mon assurance et me renvoyant dans un passé que je préférais taire. Que je pensais à vrai dire, sans la moindre importance…


 

Mais non ! Il n’y a pas plus important que cet événement-là dans ma vie d’auteur. Il n’y a pas plus révélateur de mes actes, ceux que je fustige un peu plus haut. De mon attitude face aux marques d’attention qu’on peut avoir envers mes livres.

Et je me rends compte combien écrire en cachette, lorsque j’étais enfant, de peur de me faire détruire ce don que je ne comprenais pas, assurément, est encré en moi, et me fait réagir comme je le fais à chaque fois que je devrais au contraire, être heureux et fier. Me mettre en avant et parler…

C’est ce qu’on appelle également se faire casser, tout en disant cela avec désinvolture. Sans vraiment en pâtir… Une illumination les amis ! Alléluia !


 

Inutile de vous dire que je vais dégommer ce réfractaire plutôt deux fois qu’une, et que je vais travailler sur moi pour peaufiner ce don dont j’ai été l’heureux et le chanceux porteur. Combien de gens voudraient pouvoir terminer un manuscrit ???

 

Même si tout ça peut faire sourire, et moi le premier, il reflète et sort de cette note tout de même un constat cinglant et violent, démontrant combien on peut être  broyé, lorsque notre passion ne peut nos permettre d’évoluer correctement. En même temps qu’elle. Alors qu’elle a la capacité à nous faire voler, lorsque perdu, nous sommes chatouillé par un don si magnifique… Alors je pense à tous ceux qui ont cessé de s’exprimer, brimés dans leur for intérieur, retranchés dans les méandres d’une âme en peine, et malheureux, sans le moindre doute.

A tous ces êtres ne demandant qu’à naître, à naître vraiment, je dédie ces mots et les invite à se laisser croquer par la vie…



04/03/2012
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