Châteaux
Du haut de votre histoire, vous toisez le temps qui passe et faites fi des menaces qui planent. Ce n’est pas d’aujourd’hui, que vous vous jouez des vents les plus ténébreux et des tempêtes les plus affamées ; des guerres et des projets les plus affolants que nous n’aurons jamais épouser…
Témoin de nos gloires et de nos déboires, vous restez debout tels des sages intouchables et ne semblez que si peu vulnérables.
Les catapultes les plus puissantes n’arrivèrent à vous faire plier, et les grappes de fous furieux escaladant vos murs ne purent toujours, que prendre possession de votre enveloppe, jamais de votre âme car vous en avez une. Sinon, comment expliquer ces fantômes égarés se cognant contre la pierre, des nuits durant et jusqu’à la fin des temps, semble-t-il…
Magnifiques gardiens des landes les plus reculées et sauvages, il n’y a pas d’endroit ou vous n’ayez posé une pierre.
Électrons libres vous sortez de l’imaginaire des plus grands Hommes de ce monde, vous n’avez cure de leur vie abrégée le plus souvent en leurs plus belles années de jeunesse.
Une fois lancés, vous ne pouvez qu’aller de l’avant, être érigés sur votre assise. Vous n’êtes jamais l’œuvre d’un seul homme, vous êtes la merveille de tout un peuple plaçant leurs espérances en vos moindres poutres. Jusqu’à la plus infime portion de grès ferrugineux. Jusqu’au plus discret des clous.
Toujours aussi impressionnants, et ce, même après avoir marchés sur la lune et contrôlés certains éléments, nous avons toujours le souffle coupé lorsque nous franchissons vos portes, à moins qu’un frisson ne parcourt notre échine.
Que vous soyez en ruine ou étincelants, votre prestance à elle-seule, force l’admiration et nous invite à imaginer un instant votre longue ascension à travers les âges.
Les tours les plus hautes et les plus rutilantes de nos cités modernes ne pourront jamais égaler votre présence, car plus qu’une compétition du plus haut ou du plus extravagant, défiant la démesure sans vraiment en mesurer les conséquences, vous étiez, êtes et resterez à jamais plus qu’un refuge ou même un temple.
Vous resterez à jamais accrochés à la terre. Cette même terre vous ayant permis d’éclore et de vous fondre si bien dans les landes, qu’on jurerait, et encore aujourd’hui, que vous faites et avez toujours fais partie de ce paysage s’offrant à nous. Comme les arbres, les rochers et les lacs épars disséminés dans nos contrés pour que vous vous y reflétiez à jamais comme des joyaux éternels.
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