T O U S D E S A N G E S

T O U S         D E S          A N G E S

SURVIE

 

SURVIE

Prendre la voie de la raison et de la vie n’ira certes pas sans heurts et sans effort. Il en ira peut-être même en certaines étapes de votre existence, de reconsidérer certaines croyances que vous pensiez inébranlables mais surtout, cela vous obligera à vous remettre en question. A prendre des décisions contraires à vos principes et tout ce qu’on vous apprit durant votre enfance et adolescence.  

            Rebelle me direz-vous ? Le mot est tentant. Mais pourquoi un si gros mot, alors que je ne vous parle ici que de survie. Un droit universel si je ne m’abuse auquel nous avons tous accès.

 

Revenons un instant à ces moments clés de notre existence qu’est l’enfance et tout ce que cela comporte comme questionnements et de doutes, même s’il semble que nous doutions bien moins, enfant, qu’une fois devenu adulte. Comme si tout ce qu’on nous inculqua ou ce que l’on tenta de nous inculquer n’était pas forcément ce qui nous sied le mieux.

 

Il est incroyable de voir combien certains enfants sont combatifs dès leur plus jeune âge, tandis que d’autres se laissent ensevelir par les évènements. Même si je ne m’en posais pas la question, petit, je voyais bien que je n’étais pas comme la plupart de mes camarades mais que j’étais animé d’un feu et d’une force me dépassant, assurément.

 

Mais avais-je hérité de cette force des cieux ou du cosmos ou la situation dans laquelle j’avais débarqué m’incita-t-elle à développer certaines armes et défenses dont n’avaient pas besoin la plupart des mômes de mon âge ?

Dans ce cas, pourquoi les développai-je et pas mon frère ? Pourquoi moi et pas lui. Pourquoi moi et pas les autres, que je voyais sombrer sans réaliser vraiment la dangerosité de leur situation. Tout comme je ne mesurai à aucun moment la violence dans laquelle je vivais, ni même la violence, jetée en pâture devant mes yeux de gamins et qui devaient faire avec.

Pourquoi donc, dans ma tête fut si clair cette question : je dois fuir pour ne pas mourir. M’éloigner de ce cercle infernal dont plus personne ne semblait maîtriser les ficelles.

 

Je savais au fond de moi que ce milieu me faisait du mal, et qu’il me serait fatal, même si je ne pouvais dissocier l’amour d’une mère aimante, de celle d’un père indifférent au moindre faits et gestes de nos actes, mon frère et moi.

Je savais qu’il me fallait réagir, et ce, dès mon plus jeune âge, sans que personne ni aucune magie ne me l’inculquent. Un instinct de survie ? Appelons cela comme on veut, du moment que ça sauve quelqu’un.

 

Là fut ma première déconstruction. Me départir de tout ce qui pouvait faire mal. A commencé par l’indifférence du patriarche. Ce qui n’est pas le moindre dans cette affaire.

 

Tout enfant  veut plaire et surtout exister aux yeux de ses parents. Et bien plus encore un garçon vis à vis de son père qu’il érige au rang de demi Dieu pour ne pas dire de Dieu. Dans mon cas, cette image si elle m’apparut ne fut qu’une fugace étincelle dans mon cerveau. La réalité me rattrapant à tous moments, il fallut bien me rendre à l’évidence qu’il ne changerait jamais à mon égard, bien trop occupé à garder ses acquis. Lorsqu’on vit avec des gens aussi égoïstes, et qui plus est qui s’avèrent être un de nos parents, il va de soit qu’on n’a pas d’autre choix que de faire avec. Et j’en arrive à la déconstruction.



12/11/2012
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