T O U S D E S A N G E S

T O U S         D E S          A N G E S

SALE MÔME

2272ccbc-e5f2-412c-8b37-5097c445a196.jpg

 

Comme c'est agréable d'écrire sur les méchants. Je veux dire par là, les vrais méchants... Pas de ces petits malfrats de pacotille. Non ! Ici, je vous parle de vrais criminels, ayant le vice dans leurs gènes. Inné, le mal semble les anoblir plus que les détruire, et les rendre puissants. Ceux-là sont inquiétants. Ceux-là sont à craindre, et bien plus encore lorsqu'il s'agit d'un enfant. Un chérubin en plein âge de l'innocence, et pourtant tellement mauvais, avant même de savoir marcher. Un être redoutable, vicieux et affamé prêt à tout pour rejoindre le Panthéon des plus grands criminels. Mais n'est pas professionnel qui veut. Cela prend du temps, et, l'expérience aidant, incite à se surpasser.

Basile est l'un d'eux. Un monstre que tous ses proches ou moins proches, redoutent de côtoyer. Un être diabolique, un satyre sans morale, machiavélique et déjà tellement efficace dans l'art de faire mal au sens propre comme au figuré qu'on ne peut croire que ça existe. Les atrocités qu'il peaufine, et ce, jusque dans la mort, seront redoutables et irréversibles. 

Un peu de noir, ça vous dit ?

"Sale Môme" une histoire de monstres en correction. Une longue nouvelle suivant le parcours de Basile, avant que son appétit trop grand lui fasse mordre la poussière.

Extrait :

Lorsqu’il regardait madame Bonfils, lorsque son regard se perdit dans le mauve laiteux de cette vieille dame, alors qu’il venait d’enfiler trois branches d’orties dans la culotte de Sébastien en frottant énergiquement ses parties génitales pour au moins ne pas manquer sa cible, il vit en elle le mentor et la mère tant espérée.

Leur compérage fut donc la chose la plus simple et la plus naturelle qui soit. Une œillade complice, un petit conseil de la charmante dame lui suggérant de maintenir fermement les bras de sa victime le long du corps durant quelques minutes afin que les poils urticants de cette incroyable plante puissent déployer tout leur effet, et la fusion se figea entre ces deux êtres farouches et tenaces. Comme liés par un pacte, cet acoquinement  allait être fructueux.

 

Depuis ce jour, Basile ne la quitta pour ainsi dire jamais plus, délaissant définitivement ses géniteurs. Il aimait la rejoindre après l’école, échafauder des plans pour piéger tel ou tel gamin qu’il ne pouvait pas blairer. Il faut dire que Basile n’aimait personne, à part Albina, une petite immigrée des pays Balcans et dont ce petit con avait le béguin.

Ce fut sa première erreur. Et madame Bonfils avait beau lui expliquer qu’un vrai tueur ne peut se permettre d’avoir de la sympathie pour qui que ce soit, il ne l’écoutait que d’une oreille et la désobéissance était bien la chose la plus intolérable pour cette vieille dame aux grands principes.

Elle le punit plus d’une fois lorsqu’elle l’attrapait aux côtés d’Albina, sourire aux lèvres et le regard brillant d’émotion. Et c’est tout naturellement qu’un beau jour, la si belle jeune fille aux yeux d’ambre eut un malheureux accident en embrassant de trop près un camion de soda roulant à plein régime.



09/11/2015
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 106 autres membres