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Août 2015

Le monde tourne août 2015

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Nous voici donc arrivés à mi août, proche de la rentrée pour la plupart d’entre les travailleurs mais encore la tête dans les nuages pour les plus veinards. La planète se porte-t-elle bien après cette période ayant tourné au ralenti ? Allo le monde, te sens-tu mieux ou moins bien qu’avant les vacances ? A lire les journaux, il semble qu’il y ait quelques épineuses problématiques. Les mouettes attaquent les touristes à Brighton en leur volant leur Fish & chips !! Les écureuils d’Amérique du Nord nous ramènent deux-cent ans en arrière en portant la peste. Les ours du Canada tentent de passer par les chatières des maison pour y avoir la tête de coincée. Le Prince William et Kate ne supportent plus les Paparazzi, qu’ils s’habillent de guenilles et entrent dans la vraie vie, ils verront comme quelques clics leur sembleront supportables. Une explosion gigantesque fait péter la moitié d’une ville de Chine en risquant de polluer au cyanure tout une partie de la population. Un attentat implose en plein centre ville de Bangkok…. Pas de doute, nous sommes bien sur la planète Terre.

 

Pour ma part, c’est de Cecil que j’ai envie de vous parler. Maintenant que la vague d’indignation est derrière, que les regrets ont été formulés sans comprendre ce qu’on peut bien lui reprocher à ce grand chasseur muni d’un GPS et d’un guide. Revenons sur ce magnifique grand-père et parlons-en comme il se doit, c’est à dire d’un être vivant égal à l’homme. Quelle prétention de croire que nous sommes supérieurs à pareille beauté. Une machine à tuer pour certain, une pépite naturelle pour d’autres, à préserver coûte que coûte et à tout prix, quitte à égratigner la fierté de Monsieur Palmer. Retenez bien ce nom. Ne l’oubliez pas si vous voulez faire perdurer le souvenir de Cecil. Ce n’est qu’un lion diront certains, un gros matou qui en engendre à la douzaine. Tandis que les plus responsables y verront la rareté et l’importance d’un être si précieux.

Revenons donc sur cette horrible tragédie dont le monde s’émeut, alors que des centaines de rhinocéros sont massacrés chaque jour, sans parler des autres espèces et ceci n’amenuise en rien la mort de ce grand félin.

 

En tant que touriste, et je vais être le plus objectif possible, je suis très sensible aux valeurs que l’on nous agite devant nos mirettes et tout spécialement lorsqu’on décide de faire un safari. Et pour en avoir fait deux dans deux pays différents d’Afrique, je puis vous dire que le discours est le même.

Notre argent ? Une belle action permettant de repeupler mais surtout de protéger les espèces rares. Seulement voilà, là où le bas blesse et le bon sens s’effrite, c’est lorsqu’un drame comme la mort de Cecil arrive, que l’on se rende réellement compte de la cupidité de l’homme. Que l’on brandit le polichinelle et découvre le pot-au-rose. De l’homme riche qui plus est, comme quoi l’argent est le pouvoir et donne des ailes, passe au travers les formalités et les lois internationales de protection des espèces car ça s’achète les gratte-papiers, même les plus méticuleux et les plus consciencieux. Dans des pays ou le salaire mensuel ne dépasse guère les cent dollars, il va de soit qu’une somme de 50 000.- dollars tombant du ciel va faire tourner les têtes. Une bagatelle pour le millionnaire en question. Une aubaine pour le fonctionnaire sans scrupule et surtout pas concerné par le sort d’animaux qui de toute évidence, sont un problème pour les populations. Regardez ce qui s’est passé avec nos ours et nos loups…

 

Résultat des courses, notre argent gagné à la sueur de nos efforts et que nous avons économisé des années durant pour certains, afin de voir ces incroyables bêtes dans leur environnement naturel, ne sert qu’à payer des Cecil à foison pour le plus grand bonheur de riches prétentieux se croyant plus importants que le roi de la savane. Plus en droit de vivre. Notre argent, nos économies chèrement rassemblées pour un voyage hors du commun et unique, servant en fait à protéger des animaux que de riches patrons vont dézinguer sous nos yeux sous prétexte qu’ils sont dans des zones de chasse. Jusqu’à les attirer avec un appas hors des limites du soit dit parc dans lequel le lion devrait s’ébattre pour sa propre sécurité. Où sont les check point pour nos amis les bêtes, qu’elles voient où sont les frontières de la vie et de la mort ?

Avec ce qu’on paie pour un safari, et ce qu’on nous promet comme implication dans la sauvegarde des espèces, il me semble qu’on ne devrait plus avoir à se soucier pour nos amis du Big Five, mais l’effet retord de notre contribution  à ce petit manège a enfin été mis en exergue par la dramatique fin de notre beau Cecil. Et le monde s’émeut, et le monde s’émeut, et le monde continue à payer pour aller voir des bêtes de moins en moins protégées et de plus en plus à l’étroit. Cessons donc les conneries, la seule chasse permise devrait être celle, armée d’un appareil photo et de très loin pour ne pas déranger ces incroyables créatures. Cessons donc de cautionner les prochains Cecil. Arrêtons de financer les parcs d’attractions de ces chasseurs sans couille. Et je serais assez pour lui faire endurer le même sort que ce qu’il fit subir à ce Roi, je dois bien l’avouer. Peut-être qu’avec un tel châtiment il comprendra ou est sa place et retrouvera un semblant d’humilité, mais je n’en suis pas certain.

 

Réfléchissez bien avant de vous engager ! Renseignez-vous bien sur les desseins du parc ou vous irez, car de vous à moi, le monde des bêtes est peut-être cruel mais celui des humains, est cent fois plus barbare et dénué de toute logique.



18/08/2015
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