T O U S D E S A N G E S

T O U S         D E S          A N G E S

ARBRES

ARBRES


Est-ce parce que enfant, j’enlaçais déjà leur tronc qu’ils me semblent encore si beaux aujourd’hui. Si mystérieux et imposants.

Grands sages silencieux des forêts les plus profondes.

Géants bravant les âges et défiant les convenances.

Gardiens de la mémoire infaillible dont vous ne soupçonnez le talent…


       Je vous dois tant… à commencer par le souffle vivant en moi et qui sans vous, me laisserait choir sur le bitume. Avec diligence, sans ne jamais vous imposez pourtant, vous vous portez garant de notre folie en supportant nos excès, mais je m’éloigne de mon propos qui est ici, un hommage à votre grandeur, Seigneurs des savanes et des jungles les plus éloignées.

Peuple feuillu suppliant chaque jour du bout de vos branchettes le ciel, pour que l’eau s’invite à la vie.

 

Vous m’avez épaulé lors de mon enfance, il est vrai. Pères exemplaires et réconfortants, vous n’avez jamais failli devant le petit d’homme que j’étais et toutes les attentes que j’avais lorsque je vous câlinais. Ceci était mon histoire et mon secret, car oui, je parle aux arbres. Je vous ai toujours parlé et ne cesserai de dialoguer avec vous pour la simple et bonne raison que vous n’êtes rien d’autre que mon égal. Loin de moi l’idée saugrenue de penser une seule seconde que vous puissiez devoir me rendre des comptes. Quelle maladresse cela serait. Quel non respect…

 

Oui, Géants tout en feuilles égratignés ici et là par nombre d’épiphytes parant vos troncs du plus bel effet, je vous aime. Vous me faites un bien fou lorsque je me colle à vous et il n’y a pas une promenade, pas un passage à vos côté ou je n’effleure votre écorce.

S’il n’y a pas de sang qui coule dans vos branches, il y a de la vie, ça je puis le certifier, je l’entends lorsque je colle mon oreille tout contre vos poitrails, tantôt ronds, tantôt creux.

 

       Que vous soyez baobab ou sapin, acacia ou saule pleureur, vous me faites le même effet. Et lorsque nus, vous affrontez les hivers rigoureux, vous n’avez que plus de prestance et ne faites que nourrir la certitude que si les jours devaient s’assombrir pour nous tous, vous seriez les survivants..

 

 

 



28/10/2011
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